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Connaissance contemporaine au sujet de Dieu, de l'Évolution, et de la signification de la vie.
Méthodologie du développement spirituel.

 
Sur le « Traîne-Malheur » et le Destin
 

Dobrynia/Sur le « Traîne-Malheur » et le Destin


Sur le « Traîne-Malheur » et le Destin

Dobrynia chevauche par champs et forêts. Le printemps est arrivé sur la terre, apportant amour et joie : le réveil pour tout être vivant, la naissance à tout nouveau !

Les ruisseaux printaniers murmurent : bonjour, joli printemps !

Les oiseaux migrateurs sont de retour : bonjour, joli printemps !

Les fleurs déploient leurs corolles : bonjour, joli printemps !

Les animaux des forêts gambadent par deux : bonjour, joli printemps !

Joli printemps, tu es le réveil de l’amour et la renaissance de chaque être vivant !

Les gens fêtent l’arrivée du printemps. Les filles donnent aux garçons le titre de préférés, et les garçons choisissent les filles. De joyeux mariages résonnent partout.

On invite même Dobrynia à la noce, pour qu'il soit un invité de marque et souhaite aux jeunes mariés le bonheur et le succès.

Dobrynia pense : « Que n’ai-je pas vu dans les mariages ? N’ai-je pas bu du miel doux ? Mais je n’ai jamais porté mes lèvres dans le vin qui enivre, ce n’était pas nécessaire, car celui qui boit le vin qui enivre ne peut acquérir la force du Chevalier. »

Il voulait renoncer, lorsque Dieu lui dit :

« Pars ! tu rencontreras le mal, mais tu le raccrocheras ! »

Dobrynia s’en alla.

Il chevauche peu ou prou et voit une rivière qui coule entre des rives escarpées. Le courant avait rongé la rive, un énorme rocher s’était détaché et s’était effondré en travers du courant. La rivière n’avait plus de passage. L’eau monta et inonda les alentours, sans que l’on ne puisse ni le déplacer ni le contourner. La crue atteindrait bientôt le village voisin, et inonderait les maisons…

Dobrynia décida d’aider la rivière. Il se mit à l’eau et poussa le rocher de l’épaule : un coup, deux coups, et au troisième il délogea le rocher de son emplacement. La rivière retrouva son lit vers la mer d’azur, apportant ses eaux printanières.

Dobrynia s’allongea sous un arbre pour faire un petit sommeil, et permettre à son destrier de Chevalier de brouter l’herbe verte du printemps.

A son réveil, Dobrynia entend près de lui des voyageurs malhonnêtes bavardent, nourrissant des desseins perfides. Ils projettent d’arriver à une noce, de faire boire à tous du vin étranger, et quand les invités ivres se seront endormis, d’enlever la mariée et les jeunes beautés, de les emmener dans des terres lointaines et de les vendre comme concubines à un prince étranger.

Les voyageurs malhonnêtes passèrent près de Dobrynia, sans le voir…

Dobrynia sella son destrier et partit à la poursuite de ces malhonnêtes.

Il leur demande :

« Vers où faites-vous route ? »

« Nous sommes conviés à une noce», répondent-ils.

« J’y suis convié aussi. Quels cadeaux portez-vous aux jeunes ? »

« Du vin de l'étranger, très cher », répondent ces gens malhonnêtes.

« Moi », dit Dobrynia, « j’apporte un glaive de Chevalier. Je sais que des gens malhonnêtes ont l’intention de faire boire du vin à tous les convives, et le lendemain matin, quand tous seront endormis après l’ivresse, ils veulent enlever la mariée et les jeunes beautés et les vendre comme concubines à un prince étranger. C’est là que mon glaive entrera en action. Dès que ces malhonnêtes porteront la main sur les jeunes filles, mon glaive tranchera la tête des malfaiteurs. »

Les malhonnêtes gens prirent peur, se jettèrent à genoux devant Dobrynia, se prosternèrent devant le Chevalier en demandant grâce…

Dobrynia dit alors :

« Remerciez Dieu, que vos méfaits soient restés inaccomplis ! Réfléchissez mieux à l’avenir sur les cadeaux que vous apporterez aux gens, et sur la moisson que vous en retirerez ? Même si je ne connaissais pas vos desseins perfides, personne ne peut cacher à Dieu ni une parole, ni une pensée, ni une action ! Quoi que vous fassiez, viendra forcément l’heure de répondre compte de vos actes et d’en recevoir la récompense : vous recevrez ce que vous méritez ! Partez maintenant en paix, et racontez aux gens ce qui vous est arrivé. Si le nombre de projets mauvais diminue sur terre, vous en laverez la faute de vos destins. »

Ils partirent, à pieds ou à cheval, parlant du Dieu qui voit tout. Les gens l’écoutaient et commencèrent à faire preuve de bonté.

… Et Dobrynia s’en alla.

Il se rend à cette maison solide et belle, où on l’avait invité à la noce. La maison est remplie d’invités, un joyeux festin s’y déroule. Sur les tables sont disposées du miel doux, des petits pains à peine sortis du four, des champignons, des salaisons, de douces confitures de fruits rouges…

Dobrynia présenta ses vœux de bonheurs aux jeunes mariés, salua les maîtres de maison et leurs invités, et s’apprêtait à partir.

Mais Dieu lui dit :

« Attends ! Tu n’as rien expliqué à personne ! »

« Mais qui va m’écouter à la noce ? »

« Il y a une demoiselle… »

« D’accord, je reste », répond Dobrynia.

S’approche alors de Dobrynia une jeune fille, pas vraiment belle, la sœur cadette de la mariée. En apportant une louche de miel, elle avait trébuché, était tombée ; le miel s’était renversé, elle s’était tachée et les invités se moquaient d’elle.

Son père et sa mère lui disent : « assieds-toi derrière le poêle, ne nous fais pas honte devant nos chers invités, « Traîne-malheur » ! »

La jeune fille s’essuya le visage, s’appliqua un sou en cuivre sur le front et s’assit derrière le poêle. Elle s’assied sagement, malheureuse mais sans colère, triste mais sans être offensée.

Autour d’elle le festin et la fumée, les réjouissances sont partout ! Tous en un clin d’œil ont oublié Dobrynia.

Assis sur un banc près du poêle, le Chevalier demande à la jeune fille :

« Comment t’appelles-tu ? »

« Aliona », répond-elle, « mais tous m’appellent « Traîne-malheur», on ne se rappelle plus mon vrai nom. »

« Sortons de la maison, Alionouchka, allons dehors, ici on étouffe. »

Ils sortirent dehors. En chemin Aliona heurta une étagère chargée de pots de terre, faisant tomber et cassant toute la vaisselle. Sa mère voulut la gronder, mais ne le fit pas : que tirer d’une telle maladroite ?!

Aliona s’assit sous un arbre, sèche ses larmes et interroge Dobrynia :

« Tu aides tout le monde, tu sauves tout le monde, sauve-moi aussi ! Visiblement, le chagrin et le malheur sont devant moi ! Je ne réussis en rien ! Comment vivre, je ne sais. Même si j’allais me jeter dans un puits, je n’y parviendrais pas : je me coincerais dans la cage et ferais obstacle à tous ! »

« Toi seule, Alionouchka, peux remédier à ton chagrin ! Seul l’homme peut filer son destin comme une fileuse, seul l’homme peut avec ce fil tisser la toile de sa vie. Chacun des actes de l’homme plante des jalons dans son destin et régit son avenir plusieurs années à l’avance. Le destin résultant de nombreux actes est tellement tressé qu’il n’est pas aisé de le diriger. Une vie humaine ne suffit pas pour tresser le fil du destin, qui s’étend du passé à l’avenir.

Comprends-tu maintenant comment le malheur s’enlace dans le destin de l’homme ? La douleur et le chagrin que l’homme cause à autrui lui reviennent sous forme de malheur et de destin funeste ; qu’ils reviennent rapidement ou lentement, le mal accompli est plus difficile à réparer qu’essayer de ne pas le commettre. S’il t’arrive maintenant un tel désagrément, ne pleure pas, ne sois pas triste : dis seulement un gentil « pardon » à qui tes injustices ont causé du mal dans le passé. Ainsi un nœud sombre se déliera dans ton destin.

Comme le forgeron forge le fer et l’or, les fond dans le feu et les trempe dans l’eau, l’homme peut lui aussi changer son destin. Pour te libérer d’un sort amer, tu dois te changer toi-même. Mais ce n’est pas simple. Il faut être résolu et ferme, et aussi obstiné ; cela ne se fait pas en un jour ! »

Aliona se mit à pleurer encore plus, trempant de larmes tout son mouchoir :

« Comment as-tu appris cela sur le forgeron, sur mon plus grand chagrin ? Je n’en ai parlé à personne, j’en ai même chassé toute pensée… Vavila est mon amoureux !… Il est maître en tout, depuis ferrer un cheval jusqu’à sertir de fils d’or une bague de fiançailles ou de mariage. Ses mains sont fortes et tendres à la fois, il accomplit tous les travaux, comme si le fer, l’argent, le cuivre et l’or lui obéissaient… Pourrait-il seulement m’aimer un jour ? Que représente pour lui cette «Traîne-malheur», alors que tant de beautés l’entourent ? »

« Qu’est-ce donc que ce chagrin, si tu aimes un homme bon? Comment peut-il devenir chagrin, l’amour que tu offres ? C’est pourtant un très grand bonheur que l’amour s’éveille !

Pourquoi pleures-tu et souffres-tu ? Apparemment, ce n’est pas le forgeron Vavila que tu aimes, mais toi-même, restant telle que tu es : maladroite, malchanceuse, bonne à rien… Car tu te plains et tu aimes toi-même!

Si tu veux vivre sans chagrin, tu dois changer toi-même, et cesser cette valse de plainte-amour de toi ! Pour te libérer d’un destin amer, tu devras te transformer toi-même !

Eh bien, toi « Traîne-malheur», veux-tu devenir une Aliona bonne et douce, attentive et sage ? »

« Je n’ai rien à perdre, sinon un destin amer ! Pire que cela, cela n’existe pas !… »

« Alors commence : va à la rivière, lave ta robe tâchée, essuie tes larmes amères, baigne-toi, et enfin commence à vivre de nouveau ! »

Aliona se baigna dans la rivière, dans une eau fraîche de printemps ! Elle essuya ses larmes amères, nettoya sa robe à fond, se sécha à la chaleur du soleil, — comme une nouvelle naissance !

Dobrynia lui dit :

« Le soleil qui t’a séchée et guérie, Alionouchka, remercie-le de l'amour du cœur ! »

Aliona leva les mains vers le soleil en remerciements, et un rayon de lumière pure et dorée se répandit sur elle ! Elle s’y maintint, comme si elle se remplissait de lumière vive ! Ce n’était plus Alionouchka maladroite et vilaine, du jour au lendemain, du bouton était éclose la beauté d’une jeune fille ! Alionouchka rayonne de bonheur et dit à Dobrynia ces mots de remerciement :

« Je n’ai jamais été si joyeuse ni si heureuse! Merci à toi, Dobrynia ! »

Dobrynia lui répond :

« Cette lumière qui s’est allumée à l’intérieur de toi, offre-la maintenant du fond du cœur au monde entier, envoie de l’amour à chaque être humain : à ta mère, à ton père, à tes frères, à ta sœur, à ton amoureux, au brillant soleil, aux poissons qui nagent dans l’eau, aux oiseaux qui volent dans le ciel !… Souhaite du bonheur à tous : à tous les êtres de la terre, et la lumière et la joie ne s’éteindront pas en toi ! »

C’était comme si un soleil s’était levé dans la poitrine d’Aliona ! Elle se mit à danser de joie, étendit les mains, telles des ailes diaphanes, et caressa tous les êtres vivants ! Alionouchka se réjouissait de partager avec tous son bonheur et son amour du cœur !

A ce moment-là Vavila sortit sur le rivage. Bien qu’il n’aimât pas encore Alionouchka, il était inquiet : vers où mènerait cette « Traîne-malheur», quel malheur allait encore survenir d’elle ?

Dobrynia ne cessait pas de voir que le cœur de la jeune fille avait allumé le cœur du jeune homme d’une flamme d’amour sacré…

Dobrynia s’en alla. Sur son cheval il pense : « Chaque homme est le forgeron de son destin. Dans l’Oeuvre créatrice de Dieu, l’être humain couronne tout ! Afin d’accomplir le dessein de Dieu, l’homme doit s’efforcer!

… Dobrynia chevauche par champs et forêts. Le printemps est arrivé sur la terre, apportant l’amour et la joie : le réveil pour chaque être vivant, la naissance pour la nouveauté !

Les ruisseaux printaniers murmurent : bonjour, joli printemps !

Les oiseaux migrateurs sont de retour : bonjour, joli printemps !

Les fleurs déploient leurs corolles : bonjour, joli printemps !

Les animaux des forêts gambadent par deux : bonjour, joli printemps !

Joli printemps, tu es le réveil de l’amour et la renaissance de chaque être vivant !

Comment Dobrynia vainquit Kochtcheï et transfigura le royaume de fer

Dobrynia chevauche par la Terre, et une pensée le poursuit : « Une âme humaine est illuminée de l'Amour de Dieu, comme par un Grand Soleil ; elle se développe. Plus que la forêt, plus que les montagnes, elle peut embrasser tout l'espace ! Le plus grand combat de l'âme, c'est le combat contre ses défauts. Quand il n'y a plus de défauts, l'âme devient invulnérable ! Maladies et chagrins sont guéris, force et beauté de l'âme sont acquises, et son amour devient invincible ! Dans cette bataille le Père Créateur apporte Son aide et montre le chemin vers Sa Demeure… »

En chemin, Dobrynia voit venir à sa rencontre une jeune fille d'une remarquable beauté, qui foule le sol avec légèreté; elle-même brille comme un soleil !

Elle salua profondément Dobrynia et lui dit :

« Accepte-moi, Dobrynia, dans ta troupe de Chevaliers, je t'aiderai !

"Le grand malheur sur notre Terre, c'est le développement d'un royaume des morts, d'un royaume de fer. Il détruit la Terre et les gens. Ce royaume est dirigé par Kochtcheï l'immortel.

Au-dessus de ce royaume de fer planent la brume et la fumée. Un nuage noir et sa puanteur ont masqué le ciel bleu. La lumière du soleil ne passe pas, on ne reconnaît ni le printemps ni l'été ! Dans ce royaume les oiseaux ne peuvent pas vivre ni les arbres ne peuvent pousser. Une cuirasse de fer a renfermé la terre, et pas la moindre pousse ne percera vivante !

Le royaume de fer applique les lois de la mort où la vie de l’homme n’a aucun sens! Il courbe l'échine sous une tâche au-dessus de ses forces, et renforce et multiplie lui-même ce royaume de fer qui l'oppresse!

Les gens servent Kochtcheï toute leur vie, ne font que travailler, dormir et manger. Personne n'est satisfait d'une telle vie, mais, quoi d'autre? Ils ne savent pas.

Kochtcheï se nourrit de la colère des gens, se délecte de leur soumission, se grise de pouvoir… Et personne n'en vient à bout… »

« Ce n'est pas la tâche d'une jeune fille que de combattre avec Kochtcheï! Dis-moi plutôt ton nom, et comment me rendre au royaume de fer. Je mettrai Kochtcheï à la raison, et tenterai d'aider les gens. »

« Je m'appelle Nastienka! Ne refuse pas mon aide, Dobrynia, tu auras besoin de moi ! Je ne me dégonfle pas, je ne m'enfuis pas, et je t'aiderai dans ta lourde tâche !

C'est qu'au royaume de Kochtcheï habite un peuple. Et Kochtcheï enverra ses gens en avant-garde pour défendre son royaume. Il ne nous faut pas les tuer! J'aiderai à les sortir du sommeil, car Dieu-le-Père a donné à l'homme le libre arbitre dès sa naissance! J'essaierai de leur rappeler les raisons de la venue de l'âme sur Terre et de sa présence dans le corps humain! Je peux chanter des hymnes magiques: leurs paroles fredonnées se réalisent obligatoirement ! »


Ceci dit, elle entonna :


« Mon chant s’écoulera tel un petit ruisseau

de lumière.

Il emportera au loin les sombres nuées du mal,

une source vive battra dans le cœur

un soleil joyeux se lèvera sur la terre !


J'entendrai les berceuses que chante la Terre,

je les chuchoterai aux douces mamans

qui berceront leurs petits bébés, comme la Terre,

et élèveront leurs petits enfants dans la force pure!


Je pourrai dire aux gentilles jeunes filles

comment on peut accroître l'amour du cœur,

je dirai comment courir pieds-nus sur le rivage,

je dirai comment le matin se laver dans la rosée,


Je dirai comment se désaltérer d'une eau vive,

Je dirai comment faire naître le bonheur

dans la vie,

Aux grands-pères et aux grands-mères

qui élèvent leurs petits-enfants,

Je dirai comment cultiver un jardin des merveilles.


Je parlerai des arbres vivants,

je parlerai des fleurs des champs!

Puissent les gens sortir de leur sombre sommeil !

Puisse la joie revenir en totalité sur la Terre !


Les gens de nouveau aimeront la Terre-Mère,

de nouveau ils élèveront de bons enfants,

de nouveau ils créeront dans le bien et l'amour,

ils vivront selon les Lois Divines! »


« Je possède aussi des semences magiques, que j'emporte partout avec moi : à peine en as-tu jetée une en terre qu'elle pousse dans l'heure-même, avant que tu aies pu te retourner, elle devient un arbrisseau! Ne me dis pas non, Dobrynia, prends-moi avec toi ! »

Dobrynia admirait la force inouïe de la jeune fille, et la salua profondément :

« Je n'avais jamais pensé que des exploits de Chevalier fussent à la portée d'une jeune fille! Eh bien d'accord, partons ensemble libérer les habitants de ce royaume de fer! »

Nastienka appela son cheval et l'enfourcha à cru. Ils s'en allèrent ensemble.

Après avoir chevauché peu ou prou, ils arrivèrent au royaume de fer.

Kochtcheï envoya de simples habitants à la rencontre de Dobrynia, pour que celui-ci en ait pitié, ne souhaite pas les tuer, tandis que lui-même partait au loin.

Les gens simples tombèrent sur Dobrynia, l’assaillirent de toutes leurs forces. Mais Dobrynia les secoua et ils se dispersèrent de tous côtés.

« Pourquoi me combattre? Je ne suis pas votre ennemi ! »

« C'est Kochtcheï qui nous a ordonné de te chasser ! Sinon nous serons morts ! »

Dobrynia leur dit comment l'homme doit vivre sur Terre: servir le bien et non le mal, créer avec amour, briller de lumière, donner la joie, accorder la paix et le repos, guérir par la douceur et la tendresse!

Nastienka s'approcha, distribua du pain et entonna ses chansons.

Les gens admirèrent et réfléchirent.

… Mais Dobrynia et Nastienka s'en vont.

Dobrynia agite son glaive, et l'armure de fer qui couvre la terre se fend. Là où il frappe une fois, un ruisseau clair va couler! Là où il frappe une seconde fois, une source va jaillir !

Nastienka, elle, va jeter ses graines; la première fois, l'herbe pousse; la seconde, poussera un pommier; au jet suivant, c'est un pin dont les branches vont rapidement bruisser; encore un jet, ce sera le murmure des feuilles d'un bouleau ! Nastienka rayonne de joie, tout fleurit autour d'elle, les oiseaux volent vers les jardins, les bêtes sauvages accourent dans la forêt.

Le royaume de Kochtcheï se couvrit de verdure, les oiseaux chantèrent dans les arbres, les animaux creusèrent leurs terriers, les poissons nagèrent dans les rivières, et la terre de renaître ! Et les gens revinrent à eux…

Kochtcheï prit peur et s'alarma. Il réunit une troupe composée de ses plus proches serviteurs, protégés par une armure de fer de la tête aux pieds, et les envoya tuer Dobrynia et Nastienka, détruire les forêts, hacher les jardins, tuer les bêtes sauvages et les oiseaux.

Une troupe innombrable se mit en marche, revêtues de ses armures. Ils partent couper les arbres de leurs haches, tirer les flèches sur les bêtes sauvages et, avec leurs épées, tuer Dobrynia et Nastienka.

Quand ils virent Dobrynia, ils se mirent en rangs, bouclier contre bouclier. Ils dégainèrent épées et bâtons, et se ruèrent vers le Chevalier.

Dobrynia capta un rayon de soleil sur son bouclier et le dirigea sur les serviteurs de Kochtcheï armés de leur cuirasse. Une chaleur insupportable les atteignit, le soleil les brûle tant qu'on voyait de la fumée s'échapper de toutes les fentes de leur cuirasse ! Ils mijotaient comme à la casserole, rissolaient comme à la poêle !

Ils ne supportaient pas la lumière du soleil ! Ils quittèrent leurs armures de fer, aspirèrent l'air pur, et prirent conscience de l'horreur de leur vie antérieure!… Dans cet air il y avait le parfum des fleurs printanières, et personne ne voulait plus se battre!

Alors Nastienka s'avança :

« Ce n'est pas avec un esprit de guerre, mais de paix que nous sommes venus vers vous, nous apportons la lumière de l'amour et de la vie !

Vous avez oublié dans quel but l'homme a reçu la vie et comment il peut en disposer ! C'est pourquoi vous vivez comme Kochtcheï vous l'ordonne !

Même l'air était toxique au-dessus de votre royaume! Vous vouliez défendre la force malfaisante, qui apporte à chacun la servitude, mais donne à Kochtcheï l'immortalité !

Dans votre royaume, la vie est un véritable enfer, personne n'y est satisfait de son triste destin! Vous avez vous-mêmes autorisé votre asservissement, autorisé la destruction de votre propre terre, … et maintenant il vous faut rendre libre vous-même!

Si le mal et la servilité sont supprimés en vous, la force de Kochtcheï ne reviendra pas! Ce n'est qu'alors que nous pourrons le vaincre !

Sachez-le: l'âme humaine vit plus d'une fois sur terre! Quand meurt le corps, l'âme ne meurt pas et s'incarne à nouveau, car elle aspire à l'amour et à la lumière !

Le but de notre vie, c'est de rendre les âmes meilleures et plus belles, de se convertir à l'amour, d'apprendre les lois de la vie, de servir le Bien et la Lumière et d'aimer Dieu-le-Père! Nous pouvons réaliser Ses desseins sur Terre, concevoir l'unité de tout le monde vivant! »

… Nastienka les asperge d'eau vive, elle leur offre le pain magique. Tout autour, c'est le printemps! Les pommiers fleurissent, les oiseaux chantent !

Quant à Dobrynia, il s'avançait, se préparant au combat avec Kochtcheï.

Celui-ci avait compris qu'il lui faudrait se battre seul à seul avec Dobrynia. Il rassembla toute sa méchanceté, monta son cheval et galopa vers Dobrynia:

« Prépare-toi à mourir, Dobrynia! Le bien ne peut vaincre ma force et le mal ne peut être détruit! Je suis plus fort que toute bonté! Car, dans chaque homme bon, il y a au moins une goutte de mal! Et de tout mal, ma force ne fait que croître, c’est pourquoi je suis immortel! », dit Kochtcheï en riant.

Et le combat commença.

Le bouclier de Dobrynia renvoie le mal de Kochtcheï, mais Kochtcheï avale ce mal en se réjouissant. De son épée Dobrynia tranche la tête de Kochtcheï, mais à la place de la tête tranchée en pousse une nouvelle, encore plus horrible que la précédente…

Kochtcheï se rengorge en ricanant :

« Tu n'y arriveras pas! Dobrynia, tu ne pourras jamais vaincre le mal qui est en moi ! »

Dobrynia est fatigué, mais ne recule pas d'un pas ! Car derrière lui la terre est ressuscitée, les gens qui sont réveillés ! Et il faut trouver le moyen de vaincre la force haineuse !

Kochtcheï se rua sur Dobrynia, voulant l'étrangler de sa haine.

Dobrynia comprit alors qu'il n'y avait jamais eu et qu'il n'y avait pas une seule goutte de mal en lui, mais qu'il y avait une grande force d'amour donnée par Dieu Le Père, avec laquelle il ne pourrait que vaincre Kochtcheï !

Alors Dobrynia répandit sur Kochtcheï la Lumière du Dieu Le Père, irradiée de sa poitrine, et la force de Kochtcheï se mit à fondre et à s'évaporer.

Comme la lumière dissipe les ténèbres, le Bien fait fondre et disparaître le mal.

Et même Kochtcheï fut entièrement volatilisé, il ne restait pas une seule trace d'humidité.

Les gens remercièrent Dobrynia et Nastienka.

Ils se mirent à comprendre la vérité, que chacun doit commencer par soi-même afin de transfigurer le monde, de ressusciter la terre. Et les gens se mirent à changer, à remplir eux-mêmes d'amour, à les transfigurer par le bien accompli ! De nouveau ils se mirent à vivre sur la terre renouvelée.

… Puis Dobrynia s'en alla.

Il chevauche par la Terre, et une pensée le poursuit : « Une âme humaine est illuminée de l'Amour de Dieu, comme par un Grand Soleil ; elle se développe. Plus que la forêt, plus que les montagnes, elle peut survenir et embrasser tout l'espace. La plus grande bataille de l'âme, c'est la bataille contre ses défauts. Quand il n'y a plus de défauts, l'âme devient invulnérable! Maladies et chagrins sont guéris, force et beauté de l'âme sont acquises, et son amour devient invincible ! Dans cette bataille le Père Créateur apporte Son aide et montre le chemin vers Sa Demeure… »


Nouveau récit, inédit, sur la façon dont tu es devenu Chevalier…

Ceci est un récit nouveau, qu'il te revient de composer, toi lecteur ou auditeur !

C'est un récit nouveau, qu'il te faut composer à partir de ta propre vie !

C'est un récit nouveau, qu'il te faut convertir en histoire vécue !

C'est ainsi que s'écrit le Livre de Vie de la Terre !

Ton tour approche: devenir Chevalier, chercher l'Amour, la Sagesse et la Force, aider le Bien en tout et réprimer le mal, transfigurer la vie sur Terre par amour et par patience !

Ton jour arrive!

Ton soleil se lève!


C'est le matin ! La nuit s'achève, le jour pointe !

C'est le matin ! Sur Terre Le Soleil se lève!

« Le matin !, Le matin! » ulula la chouette avant de s'envoler dormir.

« Le nouveau soleil se lève! Il apporte à chacun la vie! », chanta le rouge-gorge.

La bécasse s'élança vers le ciel, et dans l'azur se répandit son chant:

« Le ciel est pur! La terre est belle ! Je vois l'espace infini ! »

Puis elle redescendit et entonna en remuant la queue :

« Ma terre, je l'ai-ai-ai-ai-ai-ai-ai-ai-aime ! »

… Il en est ainsi chaque jour depuis tous les siècles: le soleil se lève, et le jour paraît !

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